Soutien de Kessler à Gattaz au Medef: Roux de Bézieux inquiet
Geoffroy Roux de Bézieux, un des cinq candidats la présidence du Medef, s'est montré inquiet mercredi quant la place qui sera accordée au dialogue social après le soutien apporté par l'ex-numéro 2 du syndicat Denis Kessler au favori Pierre Gattaz.
Interrogé sur Europe 1, M. Roux de Bézieux s'est montré critique.
"Le soutien de Denis Kessler est primordial et la fois pose des questions: est-ce qu'on laissera la place au dialogue social ? Il y a ce débat qui traverse l'élection: Medef de combat (ou) Medef de dialogue. C'est Medef de résultats qui compte", a-t-il dit.
"On est un syndicat professionnel et on doit des résultats nos adhérents. (Or) les résultats passent quand même par le dialogue et les syndicats et pas simplement par un combat permanent les uns contre les autres", a ensuite dénoncé cet ancien président de l'Unedic et ancien vice-président du conseil d'administration de Pôle Emploi.
"Il faut alterner. Regardez ce qu'ont fait les +pigeons+ avec un certain succès. Ils ont commencé par cogner, cogner de manière intelligente pas l'ancienne, cogner de manière moderne et puis ils ont dialogué et ils ont obtenu ceux qu'ils ont obtenu".
A l'automne, une disposition du projet de budget sur la taxation des plus-values de cession d'entreprise avait provoqué l'indignation d'entrepreneurs, la plupart issus des hautes technologies, qui s'étaient baptisés par autodérision "les pigeons".
Devant cette révolte, les dispositions contestées avaient été aménagées par le gouvernement.
Denis Kessler, ancien patron de la Fédération des sociétés d'assurance (FFSA) et ex-bras droit d'Ernest-Antoine Seillière de 1997 2002, actuel patron du réassureur Scor, est la cible des opposants de M. Gattaz depuis quelques jours. Ceux-ci dénoncent un retour dix ans en arrière et craignent une opposition frontale avec le gouvernement.