Ce que la loi sur l'enseignement supérieur va changer pour les étudiants
La loi "Fioraso" ne bouleversera pas la vie des étudiants mais introduit des changements significatifs dans l'orientation, le rapprochement entre universités et lycées mais aussi le contenu des premières années de licences. Pour faire réussir les étudiants, la loi vise atténuer la rupture entre le lycée et l'université.
Rapprochement entre lycées, classes prépas et universitéTous les lycées qui ont une classe préparatoire aux grandes écoles ou une section de technicien supérieur (STS qui mènent aux BTS) devront signer une convention avec l'université de leur choix ou une communauté d'universités. Celle-ci détaille les modalités de coopération pédagogique ou de la recherche, les journées portes ouvertes et d'information, les échanges d'enseignants et les possibilités de réorientations. Cette convention précise aussi l'éventuelle obligation des élèves des classes prépas de s'acquitter de frais d'inscription.
Des quotas en IUT et en STS pour les bacheliers technologiques et professionnelsLes IUT, qui sélectionnent leurs élèves, accueillent une minorité de bacheliers technologiques (28,2 %) et les STS une minorité de bacs pros (27 %). Faute de place, ces bacheliers se retrouvent l'université où ils échouent massivement. Les recteurs fixeront un pourcentage minimum de places consacrées ces bacheliers par filières et par ville, en concertation avec les universités, directeurs de lycées et d'IUT
Licences pluridiscuplinaires et spécialisation progressivePour lutter contre l'échec en première année de licence (43 % des inscrits en L1 accèdent en L2 et seuls 38 % des étudiants obtiennent leur diplôme en trois ans), le projet de loi instaure une première année pluridisciplinaire et une spécialisation progressive, comme cela se pratique dans une grande majorité des pays.
"Cela permettra aux étudiants une orientation en phase avec le temps nécessaire l'élaboration de leur projet personnel et (...)